On donnait autrefois à Isfahan le surnom de ville « au milieu du monde ». C’était il y a de cela quelques siècles, quand Abbas I, roi
Iran
Puisant ses racines dans l’art de cour des premiers empires de Perse, intimement liée à la prose mystique des grands poètes soufis iraniens, la musique persane est un art d’un raffinement absolu, précieusement enfoui dans le cœur du peuple iranien. Sous les arches du pont Khajou à Isfahan ou dans les rues de Shiraz, les iraniens se rassemblent en famille à la tombée de nuit pour écouter leurs musiciens, grisés d’une magnifique mélancolie, mais toujours prêts à disparaître lorsque la police fait son apparition. C’est dans ce contexte que j’ai découvert la musique persane, un peu en cachette, mais avec à chaque fois une intensité incroyable; et toujours bien sûr avec l’accordéon, qui lui aussi a fait résonner ses anches sous les arches du pont Khajou.
Yeki Bood, Yeki Nabood.
Il y avait quelqu’un, il n’y avait personne : c’est ainsi que débutent les contes en Persan. Au commencement, donc, il
Après avoir vraiment cru atteindre le bout du monde dans les décors déchiquetés des ultimes confins de l’Arménie, après avoir joué une dernière « Bohême » aux